Avis à la population !
08/2019
Bonjour à tous !
Le blog se voit contraint de prendre une pause, j'en suis la première navrée. J'en ai parlé à plusieurs reprises sur les réseaux mais jamais ici, alors voici : ma mère se battait contre un crabe depuis quelques années. Fin 2018 (l'arrêt total des publications), la maladie s'est développée un peu plus, et il y a cinq mois elle nous quittait brutalement. De fait, vous pouvez vous en douter, la motivation de lire et d'écrire (et un peu de tout, on va pas se mentir) manque terriblement. Ma priorité est pour le moment de prendre du temps pour aller mieux. Cependant l'envie de reprendre le blog pour publier des articles, que je sais déjà plus diversifiés, revient doucement. Sans doute parlerons-nous de sujets du quotidien, de voyages, de séries et cinéma plus souvent, de deuil… je ressens le besoin de changement. Je n'en sais encore trop rien, mais avec ces nouveautés, le blog fera évidemment peau neuve (sans rire, ce design me sort légèrement par les yeux). J'ai envie d'un joli blog avec des chroniques diverses et articles en tout genre.
Et qui sait, je changerai peut-être même complètement de blog !
Quoi qu'il en soit, je voulais simplement vous dire que je ne vous oublie pas (totalement) !
Margot

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lundi 28 décembre 2015

Je t'ai rêvé - Francesca Zappia

Couverture de Je t'ai rêvé



Je t'ai rêvé de Francesca Zappia, traduit de l'anglais par Fabienne Vidallet et paru aux éditions Robert Laffont dans leur collection R le 12 novembre 2015 au prix de 18,50 € 
Ma note livraddict: 16/20

Un premier roman bouleversant par la jeune prodige de vingt-deux ans qui a conquis John Green (Nos étoiles contraires).



Quatrième de couverture:
La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être « normale ».
- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK , mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
- Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
- Tu habites ici ?
- Oui.
- Je te connais ?
- Oui.

- Est-ce que je t'ai rêvé ?

Mon avis:
C'est la première fois que je coupe la poire en deux, ne pouvant me décider entre 4 ou 5 étoiles. Je t'ai rêvé est loin d'être un sans-fautes et ne méritait donc pas 5 étoiles. Mais lui en accorder 4 ne me semblait pas juste non plus...
 
Ce livre me faisait de l'œil depuis sa sortie puisqu'il parle du sujet très peu abordé (voire pas du tout) de la schizophrénie et car la couverture est... divine. Je sais que certains n'aiment pas le côté aquarelle, mais moi, je suis fan. Je trouve qu'elle représente très bien l'histoire, et les couleurs sont sublimes. Ce n'est pas juste une belle couverture parmi tant d'autres, c'est l'une des plus belles qui trônent dans ma bibliothèque. Dommage que le contenu ne soit pas à la hauteur.
Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'étais enchantée. J'avais tellement envie de lire ce bouquin, d'en découvrir plus sur la maladie d'Alexandra. Peut-être que j'en attendais trop. Alors oui, j'ai passé un bon moment, mais j'aurais vraiment aimé que ce soit plus que ça. J'aurais aimé lui attribuer le coup de cœur.
On rencontre Alex (alias Lexi), une adolescente dont le quotidien n'est pas toujours facile puisqu'elle est atteinte de schizophrénie, maladie diagnostiquée lorsqu'elle était enfant. Chaque jour, elle est confrontée au même problème: est-ce la réalité, ou son cerveau modifie-t-il ce qui l'entoure ? Elle lutte contre ses hallucinations en prenant constamment des photos de ce qui lui semble anormal, parce que même les médicaments ne peuvent pas tout arranger.
Après s'être fait exclure de son lycée, Alex fait son entrée en terminale au lycée d'East Shoal. Elle prend donc un nouveau départ, au milieu de lycéens qui ignorent l'existence de sa schizophrénie. Elle y rencontre Miles (ou plutôt, elle le retrouve), jeune homme qu'elle croyait avoir imaginé étant enfant. Très vite, Lexi se fait des amis, sort en soirée et s'adonne aux rites de la vie d'adolescent, ce qu'elle ne pensait jamais faire.
Il est tout bonnement impossible de s'ennuyer pendant la lecture de Je t'ai rêvé, parce que, comme Alex, on doute de tout ce qui se passe. Est-ce réel, ou inventé par son cerveau ? On ne peut pas se fier à sa perception, mais c'est tout ce qu'on sait, alors comment différencier le vrai du faux, surtout si même elle ne le sait pas ? Parfois, je n'ai pas été surprise du tout, mais d'autres fois, j'ai découvert en même temps qu'Alex que ce n'était pas réel ou qu'au contraire ça l'était, et j'ai adoré ça. Être plongée dans le doute constant au même titre que le personnage, découvrir les choses en même temps que lui, c'est génial, et c'est assez rare quand cela m'arrive. Je vois souvent tout à des kilomètres, mais là... Francesca Zappia m'a surprise à plusieurs reprises, dont une fois où elle m'a complètement sidérée (j'en reparlerais à la fin) ! J'ai été happée dès les premières pages, et c'est avec plaisir que j'ai plongée dans la vie d'Alex. Les pages se tournaient à une vitesse folle, sans même que je ne le vois, et il m'était impossible de les lâcher.
L'histoire ne s'arrête malheureusement pas là. Oui, malheureusement, parce que je n'ai pas aimé cette partie des péripéties, trop tirée par les cheveux. Le directeur de l'école voue un culte vraiment étrange à un tableau des scores dangereux et est obsédé par certains élèves. J'aurais vraiment préféré que l'auteure ne parte pas dans cette direction, et c'est ce qui m'a empêchée d'aimer comme je l'aurais voulu. Alex, aidée par son ami Tucker, part à la recherche d'informations concernant ce mystérieux tableau et enquête en quelques sortes sur les intentions du directeur. On a affaire à un côté policier et une intrigue farfelue que je n'ai pas appréciés. Je me suis demandée ce que cela venait faire. Je voulais que l'auteure nous parle de la schizophrénie, non d'un directeur obsédé et qui se révèle plus fou encore que celle que l'on pensait. De plus, Alex parle à de nombreuses reprises d'une personne décédée comme si elle était en vie, alors qu'elle sait que ce n'est pas le cas, et je ne comprenais pas. Tout était confus.
 
Alex est un personnage auquel on peut facilement s'attacher et s'identifier. On sent sa fragilité, qu'elle cache derrière l'ironie et le sarcasme. Elle a une volonté de fer et j'ai trouvé qu'elle se débrouillait plutôt bien compte tenu des difficultés auxquelles elle doit faire face. On prend vraiment plaisir à la voir s'ouvrir au monde, à la vie d'adolescente. On doute, on a peur avec elle.
J'ai également beaucoup aimé le personnage de Miles, au départ complètement renfermé, qui a peur des autres et qui ne ressent aucune émotion, mais qui petit à petit s'ouvre à Alex, aux autres, à nous. Il est complexe et très intéressant à découvrir au fur et à mesure de la lecture. On sent qu'il veut aider Alex, la comprendre, et on l'aime d'autant plus.
Ils s'ouvrent l'un à l'autre et c'est vraiment agréable. Ils sont réalistes et touchants, et nous font ressentir des émotions si intenses !
La petite sœur d'Alex, Charlie, est juste adorable ! Elle est là pour sa grande sœur et pousse parfois des caprices pour que celle-ci l'emmène avec elle, mais on lui pardonne tout parce qu'elle est super mignonne.
Les personnages secondaires - Tucker l'ami et collègue d'Alex, les triplés Théo, Evan et Ian - sont drôles et frais, et j'ai adoré les suivre, même si les découvrir davantage ne m'aurait pas déplu.
 
Francesca Zappia réserve une sacrée surprise vers la fin, comme je l'ai évoqué précédemment. Une révélation qui m'a laissée pantelante, bouche-bée, ahurie. J'étais comme Alex: sur le cul. Effondrée. Bouleversée. Je ne voulais pas y croire, je ne l'avais pas vu venir, ça ne pouvait pas être vrai. J'ai eu le cœur brisé (c'est encore le cas...), les larmes aux yeux (et j'aurais bien pleuré si je n'avais pas été chez des proches) et la boule au ventre jusqu'à la fin.
Cette dernière est très ouverte, et même si en la lisant je n'ai pas aimé parce que j'en voulais plus, je trouve que c'est excellent.
 
Une histoire troublante et touchante qui nous fait douter à chaque instant, qui parle du regard des autres, du quotidien difficile où il faut démêler le réel de ce qui ne l'est pas, d'une rencontre entre deux personnages qui n'ont pas été épargnés par la vie et d'amitié.
 
Extraits:
J'ai aperçu le reflet de Yeux-Bleus avant qu'il ouvre la bouche. De gros yeux bleus. Comme des myrtilles. Non, trop sombre. Comme la mer. Trop vert. Bleus comme tous mes crayons de couleur bleus mélangés.
***
- J'aime les classifications scientifiques, a-t-il expliqué.
- Je ne sais pas ce que c'est, ai-je répondu.
Il a de nouveau repoussé ses lunettes sur le haut de son nez.
- Plantae, Sapindales, Rutaceae, Citrus.
- Je ne comprends pas.
- Tu sens le citron.
À ces mots, une joie intérieure est venue me picoter délicieusement. Il avait dit "Tu sens le citron" et non pas "Tes cheveux sont rouges".
Je savais que mes cheveux étaient rouges. Tout le monde le voyait. En revanche, je n'avais pas l'impression que je sentais le fruit.
- Tu pues le poisson, ai-je rétorqué
Ses épaules se sont affaissées et une vive rougeur s'est répandue sur ses joues
- Je sais.
J'ai cherché ma mère des yeux. Elle faisait toujours la queue à la boucherie et n'avait pas l'air près de me rejoindre avant un bout de temps. J'ai attrapé sa main. Il a sursauté et a fixé nos mains jointes comme si quelque chose d'à la fois magique et dangereux venait de se produire.
- Tu veux qu'on soit amis? ai-je demandé.
- D'accord.
***
Celia Hendricks avait été agressée par une boutique de cosmétiques. Aucune chevelure n'avait cette teinte jaune naturellement (et c'était moi qui disait ça, MDR) et sa peau était prisonnière d'une armure de maquillage.
***
Mme Dalton a formé des binômes en piochant dans une bécher des morceaux de papier sur lesquels étaient inscrits nos noms. J'ai regardé les élèves se déplacer au fur et à mesure vers les paillasses placées le long du mur.
- Alexandra Ridgemont, a dit Mme Dalton.
Mon karma s'est préparé à frapper.
- Et Miles Richter.
En plein dans la gueule. Conséquence : léger traumatisme crânien. Peut causer des troubles de la marche et de la vue. Ne pas faire d'exercice fatiguant ni conduire d'engins de chantier.
***
L'intelligence ne se mesure pas à ce que l'on sait mais à ce que l'on est en mesure d'apprendre.
On n'est jamais aussi brillant ni aussi nul que ce qu'on croit.
Ceux que l'on choisit toujours en dernier sont les seuls à savoir quel effet ça fait.
Les lycées sans garage à vélo devraient être punis pour négligence criminelle.
 
 

13 commentaires:

  1. J'espère avoir le même avis que toi sur ce roman ! Il a l'air top, vu ton avis, .. malgré le côté enquête ^^

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  2. Quelle jolie chronique ;) Il faudra que je d"couvre ce roman

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  3. Ta chronique m'intrigue beaucoup, surtout la fin...qui a l'air très excitante !(de mon point de vue de fan adorée de fin bouleversante :)

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    1. Oui en effet, elle est bouleversante, tu devrais aimer (moi aussi je suis fan de ce genre de fin xD)

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  4. Ce livre a l'air vraiment super. J'espère juste, si je le lis, de m'appercevoir qu'il parlent plus de la schizophrénie que ce que tu fais croire.

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  5. Le sujet a l'air vraiment intriguant! J'espère pouvoir découvrir ce livre très vite et l'apprécier autant que toi. Bonne année 2015.

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  6. J'ai egalement lu le livre et comme toi je l'ai adoré.Mais il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec toi. Le fait que le directeur voue un cultr au panneaux des scores et cette enquete qui s'en suit je trouve que cela rajoute un doute à l'histoire. Comme Alex je me suis demandé si ce n'etais pas une hallucination et ça m'a encore plus plongé dans le livre.
    Voila c'est mon avis, apres tu ne pas être d'accord avec moi mais en tout cas c'est mon ressentit

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